La Cathédrale Notre-Dame


 Le paysage bayonnais est indissociable des flèches de la cathédrale qui, entre Nive et Adour, semblent veiller sur la ville depuis des siècles. Pourtant ce n'est qu'à partir de 1873 que ces majestueux éperons de pierre en sont venus découper le ciel.

 


TÉMOIN DE L'HISTOIRE

 

Précédée par un édifice roman détruit lors de l'incendie de 1258, la cathédrale Notre-Dame (aussi appelée Sainte-Marie) renaît dans un style gothique marqué par les influences champenoises.

Avec sa longue nef encadrée de deux collatéraux et son déambulatoire qui ouvre sur sept chapelles rayonnantes dans le chœur, l'édifice, haut lieu de pèlerinage, participe au rayonnement de la religion catholique qui peine encore à s'établir au Pays basque.

Depuis la nef, en levant les yeux, l'histoire bayonnaise nous est contée au fil des clefs de voûte ornées de blasons : des trois siècles de ville anglaise, symbolisés par autant de léopards, au retour au sein du royaume de France en 1451, avec les fleurs de lys, en passant par la puissante ville navale évoquée par la nef bayonnaise placée sous la protection des quatre évangélistes.

 

Sur flanc sud, le cloître du XIIIe siècle, alors "un des plus vastes de France, offre au regard des flâneurs les mêmes voluptueuses rosaces ocre élégamment déposées sur de fines colonnes de pierre blanche.

 

À l'emplacement de l'ancienne galerie nord du cloître, dans l'actuelle sacristie, le portail sud, seul à avoir échappé aux destructions de la Révolution française, conservé son décor sculpté.

Par la suite, avec le XIXe siècle et la vague religieuse qui anime alors la France, la cathédrale bénéficie d'importants travaux, grâce au soutien financier du banquier Jacques-Taurin Lormand.

Élève de Viollet-le-Duc, c'est l'architecte Boeswillwald qui conduit l'ensemble des aménagements et restaurations, dont le plus marquant reste le remplacement de la toiture de la tour sud par deux flèches de 70 m de haut en pur style néo-gothique.

 

Peu de temps après, en 1862, Notre-Dame est classée au titre des lm Monuments historiques. 


L'EMBLÈME DE BAYONNE

 

Cet édifice emblématique de Bayonne a bénéficié de nombreuses campagnes de restauration. Parmi elles, on retiendra en 2003 la création du bourdon Saint-Jacques, première cloche polychrome de l'art campanaire, installé dans la tour nord.

 

De 2005 à 2009, de nombreux artisans se sont succédé pour restaurer le cloître: nettoyage des pierres, remplacement des éléments fragilisés par des créations contemporaines inspirées des carnets de Boeswillwald... En 2009, s'ajoute une restauration d'urgence, suite à la tempête de janvier qui s'abat sur le Sud-Ouest : il est procédé à la réfection de la toiture endommagée par la chute d'un pinacle de 4 tonnes dans la deuxième travée du bas-côté nord.

 

Après la restauration de la voûte, celle du portail nord a révélé la présence de polychromie et permis de redécouvrir les clins d'œil laissés par les sculpteurs qui se sont représentés sur les chapiteaux du porche, outils à la main ou jouant à la pelote.

 

À l'intérieur, le vitrail de La Cananéenne, témoignage rare de l'art du vitrail de la Renaissance en Aquitaine, et le tableau du XVIIIe siècle du Portement de Croix ont retrouvé tout leur éclat. Amandine Guindet

 

cathédrale notre-dame (2020). Dans 101 sites et monuments qui racontent le pays basque .

 

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