En basque, elle est nommée « bergerie de la cime » car elle domine le sommet de la colline de Bordagain à plus de 81m d'altitude.
Fleuron du patrimoine cibourien, la Tour de Bordagain désigne un ensemble architectural constitué de plusieurs éléments : une ancienne chapelle à nef unique du XVIe siècle (qui accueille des manifestations culturelles), une tour octogonale et un mur de soutènement positionné à l'ouest.
Origines
La tour eut initialement la fonction de clocher avant de connaître un usage militaire comme tour de guet.
En effet, le Pays basque, en raison de sa situation frontalière, fut, aux XVIe et XVIIe siècles, occupé et pillé par les Espagnols.
L'édifice faisait alors partie d'un système défensif comprenant des fortifications, dont subsistent aujourd'hui la tour et le mur de soutènement. Située dans un quartier de marins, la tour a également servi de poste d'observation des baleines au grand large.
Après le XVIIe, l'ensemble tombe en ruine et sert de carrière de pierre aux maisons environnantes. À la fin du XIXe, compte tenu de l'état d'abandon du site, la destruction de l'édifice est envisagée.
Restaurée au début du XXe siècle par le Luzien Saint-Germier, la chapelle est transformée en débit de boissons, au grand dam des Cibouriens.
Finalement, en 1987,Ies vestiges font l'objet d'une inscription aux Monuments historiques, puis en 2011 d'une restauration et d'une réhabilitation complètes. Dominique Dussol
tour de bordagain (2020). Dans 101 sites et monuments qui racontent le pays basque .