Villa Berriotz


Le couturier et parfumeur des Années folles Jean Patou (1887-1936) inaugurait en 1925 à Biarritz une succursale de son atelier parisien.

Séduit par la région, il fit l'acquisition d'un terrain au ''Bois de Berriotz'', surplombant la vallée de la Nive, afin d'y faire construire sa maison de villégiature.

Les travaux, confiés à son ami l'architecte-décorateur Louis Süe (1875 -1968) - à qui il avait déjà commandé sa maison parisienne (n°7 rue Saint-Florentin à Paris, avec la collaboration d'André Mare) -, commencèrent en 1929 et se poursuivirent jusqu'en 1932.

 

Jean-Claude Nicolas Forestier (1861-1930) fut chargé des aménagements paysagers de cette ante propriété de 30 hectares.

 

Être moderne

 

On découvre la villa dans un écrin de verdure composé de bosquets de pins et d'alignements de cyprès.

La pureté de ses lignes, de ses volumes et de ses harmonieuses proportions renoue avec l'élégance d'un classicisme à la française, mais en même temps, elle doit traduire la modernité qu'incarne le maître des lieux, arbitre des élégances de son temps.

Mieux que tout autre, Louis Süe, alors à la tête de la Compagnie des arts français, parvient à concilier ces deux extrêmes et traduire les aspirations de son commanditaire.

Car pour Jean Patou « Être moderne, être de son temps, ne signifie pas qu'on veuille obligatoirement tout bouleverser. Le style moderne n'est pas un style oublieux de toutes les traditions du passé. Être moderne signifie simplement vivre en harmonie avec son époque ».

 

Cette position résume le parti architectural de la villa Berriotz.

 

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